mercredi 21 mai 2014

Belle Ile - Quiberon, une liaison maritime qui nous mène loin

Document adressé le 21 mai 2014 à:

Monsieur François GOULARD, Président du Conseil Général du Morbihan

Monsieur Gérard PIERRE, Vice-Président du Conseil Général du Morbihan, Délégué aux déplacements et à l’environnement, Conseiller Général de Quiberon

Monsieur Pierrick MASSIOT, Président du Conseil Régional de Bretagne

Monsieur Gérard LAHELLEC, Vice-Président du Conseil Régional de Bretagne, Chargé de la mobilité et des transports

Monsieur Philippe LERAY, Député du Morbihan, Président de la CC Auray Quiberon Terre Atlantique

Monsieur Yves BRIEN, Conseiller Général de Belle-Ile
 
Monsieur Frédéric LE GARS, Président de la CC de Belle-Ile






Les menaces concernant la liaison maritime Quiberon – Belle-Ile ont amené plusieurs prises de positions dans la presse récemment, à l’occasion de la renégociation en cours (échéance au 31/12/2014) du contrat de Délégation de Service Public (DSP) entre le Conseil Général du Morbihan et la compagnie de navigation Océane (Véolia).

L’exploitation de la ligne est  en effet lourdement déficitaire, ce qui se traduit par des pertes pour la compagnie en plus de la participation financière conséquente du Conseil Général.

Véolia n’a pas pour vocation de financer le service public, et ne renouvellera donc pas le bail si des mesures d’économie ne sont pas  prises. On peut craindre alors des restrictions de service, telles que la diminution du nombre des rotations, au grand dam des  élus locaux insulaires et des syndicats de salariés de la compagnie.  Et le Conseil Général n’entend pas augmenter ses subventions dans le contexte  actuel de restriction des dépenses publiques.

Mais limiter le débat à l’alternative « moins de service pour les insulaires ou plus d’impôts pour les Morbihannais »  ressemble fort à une impasse, dont on ne sortirait dans l’urgence que par un mauvais compromis : un peu moins de service, un peu d’augmentation des prix - de préférence pour les touristes et les résidents secondaires, puisqu’ils ne votent pas - , et un peu d’impôts supplémentaires pour les Morbihannais.

La question en fait est liée à bien d’autres considérations, notamment  l’option  subie du « tout-voitures » sur  Belle-Ile et sur la presqu’île de Quiberon .

 

C’est le moment d’analyser les causes profondes et leurs interactions, puis d’envisager des décisions innovantes et ambitieuses dépassant le strict cadre des liaisons maritimes.

 

 

LES CAUSES

 

Le problème vient d’abord du déséquilibre entre des charges  générées par une structure trop lourde, dimensionnée pour les périodes de pointe, et des recettes de périodes creuses  d’autant plus insuffisantes que la faible clientèle est alors constituée d’insulaires et d’abonnés payant des tarifs très bas.

Les charges trop lourdes résultent du choix des gros bateaux « rouliers » transports de voitures et camions : gros amortissements et maintenance, gros frais de carburant, gros frais de personnel.

Des bateaux trop gros, trop fréquents, trop nombreux.

C’est le résultat de l’option « tout voitures » choisie à défaut d’avoir envisagé d’autres solutions.

 Cela pour deux grandes raisons.

 

La première est le besoin légitime des insulaires d’aller régulièrement sur le continent pour y trouver des services qui n’existent pas sur l’île, et qu’ils vont chercher principalement à Auray, Vannes, Lorient : médecins spécialistes, hôpitaux, administrations, gros achats etc.

Mais sur ces besoins évidents se sont greffés tout naturellement beaucoup d’achats de circonstance sur le continent, vus les prix plus élevés sur l’île. Certains insulaires vont faire leurs courses et leurs pleins d’essence dans les hyper-marchés continentaux. Certains artisans bellilois passent même régulièrement leurs fourgons pour s’approvisionner en matériaux auprès des grossistes et magasins spécialisés. Tout cela ne se conçoit pas aujourd’hui sans passer des véhicules. Les insulaires et leurs élus ont donc posé comme une évidence qu’ils devaient bénéficier de rotations fréquentes permettant d’embarquer leurs voitures, et à des tarifs très avantageux.

 

La deuxième raison est la volonté d’amener le maximum de touristes sur l’île pour soutenir une activité touristique devenue directement et indirectement  l’activité économique quasi unique.

Du fait de la géographie de l’île, passer une ou plusieurs semaines sur l’île amène naturellement à passer sa voiture.  La demande est telle  qu’en période de pointe les rouliers sont complets plusieurs semaines ou mois à l’avance. La tentation était alors grande, devant une demande très supérieure à l’offre, de demander au touriste, en plus de faire vivre l’île, de lui faire payer le coût de la traversée low-cost des insulaires le reste de l’année. Le prix de la traversée d’une voiture pour les non-insulaires est en effet prohibitif, plus élevé que pour la traversée de la Manche ou pour aller en Corse (pourtant 20 fois plus loin). On a donc voulu des gros bateaux pour amener beaucoup de touristes, que l’on a fait payer très cher pour abaisser le tarif des insulaires.

 

Car les insulaires comme les touristes ont aujourd’hui vraiment besoin de traverser avec leurs voitures.

C’est nécessaire parce que les transports en commun ne sont pas du tout adaptés à ce besoin.

Ils sont lents. Actuellement les seuls transports en commun fonctionnant toute l’année sont les bus TIM gérés par le Conseil Général entre Quiberon et Auray. Leur temps de trajet est bien sûr plus long que celui d’une voiture individuelle, et dépend en plus des conditions de circulation dans la presqu’île, très ralentie voire bloquée à certains moments de l’année par le trafic routier et par les 5 feux de la traversée de St-Pierre-Quiberon !  On touche là un autre problème qui concerne aussi et surtout les habitants de la presqu’île, mais qui pourrait trouver des réponses communes.

Ensuite ils ne sont pas coordonnés entre eux, ce qui augmente encore le temps de trajet.

ET surtout ils n’offrent aucune prise en charge des bagages. Les familles avec enfants et bagages qui arrivent en train à Auray et rejoignent leurs maisons louées à Belle-Ile par bus, puis bateau, puis bus ou taxi, s’exposent à un parcours du combattant qu’ils ne font généralement qu’une fois… On peut ajouter que disposer d’une voiture sur l’île est presque indispensable, pour les transferts d’arrivée et de départ, pour la visiter, pour faire ses courses. Et les locations de voitures à la semaine coûtant plus cher que les passages par bateau, le choix est vite fait de passer sa propre voiture en évitant tous les autres inconvénients cités plus haut.

 

 

 LES AXES DE SOLUTIONS

 

Définissons d’abord l’objectif général. 

Il est de satisfaire le besoin légitime des insulaires d’aller sur le continent, ainsi que d’amener sur l’île le flux touristique indispensable à son activité économique, par une solution économiquement durable acceptable par les principales parties concernées : insulaires, collectivités publiques et compagnie de navigation.

 

En réponse l’idée générale serait d’inciter positivement les insulaires et les continentaux à ne plus passer leurs voitures, en mettant à leur disposition des solutions de substitution pratiques et économiques, afin  de permettre la diminution de taille, de nombre et de fréquence de rotation des rouliers.

 

La solution pourrait reposer sur deux piliers principaux : la refonte de tout le système de transports en commun d’Auray à Palais, et le développement de locations de voitures à tarifs attractifs. On peut y ajouter diverses mesures.

 

La mesure phare est bien sûr la refonte totale du système de transports en commun. Elle pourrait s’articuler autour de plusieurs innovations.

 

 

UNE VOIE ROUTIERE DEDIEE AUX TRANSPORTS EN COMMUN

 

La première innovation serait une liaison routière Auray – gare maritime de Quiberon par bus en site dédié sur l’emplacement de la voie ferrée actuelle transformée en voie routière (au moins la portion Plouharnel-Quiberon). Cette voie est une ressource exceptionnelle quasi inexploitée , utilisée exclusivement 2 mois d’été par an par le  « Tire-bouchons », gadget médiatisé tous les étés par la presse locale, mais inefficace car globalement  peu rempli et très coûteux pour le Conseil Régional qui supporte son déficit d’exploitation, et la SNCF qui assure sa maintenance (voie, signalisation etc) . Les collectivités disposent ainsi d’une voie presque rectiligne, jamais encombrée,  mais coûteuse et occupant un espace foncier considérable dans une presqu’île étroite souvent paralysée par la circulation automobile.

Elle pourrait facilement être transformée en voie routière réservée aux transports en commun (bus, taxis), services d’urgence et de sécurité.  

 Imaginons un service de bus directs rapides de la gare SNCF d’Auray à la gare maritime de Quiberon, synchronisé avec les départs de bateaux.  Le service pouvant, selon la fréquentation (saisons, jours, heures) être assuré aussi par des minibus voire même des taxis collectifs.

Les nouvelles technologies, un peu d’imagination et de bonne volonté permettent d’envisager différentes solutions de gestion automatisée et modulable de cette voie dédiée (autorisations, contrôles, sécurité etc), qui devrait en principe rester prioritaire dans les croisements avec les autres routes et rues.  Elle pourrait aussi éventuellement être ouverte à d’autres véhicules que l’on voudrait favoriser, par exemple les camions pour désengorger la route principale. Tout cela est à étudier et s’enrichirait par l’expérience. Mais transformer cette nouvelle voie en simple route supplémentaire ouverte à tout le trafic routier ne permettrait pas d’assurer des temps de trajet aussi courts et réguliers aux bus et véhicules d’urgence, et risquerait de poser beaucoup de problèmes de gestion du trafic routier dans St-Pierre-Quiberon, avec deux routes « parallèles » espacées de 500 m au maximum.

Cette voie réservée devrait garder un statut particulier supra-communal d’axe de transit (et non de desserte de nouveaux quartiers à urbaniser) sur toute sa longueur, afin de sauvegarder sa cohérence et éviter de subir le sort des routes départementales  garnies de feux, ronds-points et ralentisseurs par certaines communes traversées.

Bien entendu cette voie bénéficiera en même temps aux communes de la presqu’île : d’abord aux services d’urgence, ensuite aux habitants et touristes qui bénéficieront d’un service de bus rapide et ponctuel ainsi que de la diminution du trafic Belle-Ile-Auray.

Enfin, la création de cette voie est l’occasion de répondre au manque de piste cyclable entre Penthièvre et Quiberon.

 

DEUX ARRETS D’ECHANGES ROUTIERS INTERMEDIAIRES

 

La deuxième innovation serait la création de deux arrêts principaux intermédiaires.

Le  plus important près de la voie expresse-autoroute, dans une sorte de gare « multimodale » comprenant, en plus de correspondances de bus dans plusieurs directions,  un service de location de voitures (voir plus loin) permettant aux bellilois d’aller à Vannes par exemple, et un parking permettant aux visiteurs continentaux (touristes, professionnels etc) de laisser leurs voitures, sans devoir comme aujourd’hui rejoindre la gare d’Auray pour prendre le bus ou le Tire-bouchons, ou sans encombrer la presqu’île puis chercher une place de parking à Quiberon. Et avec la certitude d’arriver à l’heure au départ du bateau. Ce serait aussi bien sûr un parking de covoiturage, et un lieu idéal d’implantation d’office de tourisme.

Le deuxième arrêt principal à Plouharnel pour les liaisons avec  la côte de Locmariaquer à Port-Louis.

 

 

UNE PRISE ENCHARGE INTEGREE DES BAGAGES

 

La troisième innovation serait l’intégration du transport des bagages.  Par exemple le bus au départ d’Auray est chargé sur le parking de la voie expresse à partir de la voiture du touriste ou de la voiture louée par l’insulaire revenant de Vannes. A la gare maritime, les bagages sont transférés du bus sur des chariots attelés en série (comme pour les liaisons Fromentine - Ile d’ Yeu) qui sont embarqués dans le bateau puis à Palais débarqués et conduits dans un lieu de restitution.

 

UNE BILLETTERIE EFFICACE

 

La quatrième innovation serait la mise en place d’une billetterie de notre temps. Aujourd’hui tout le monde est obligé de faire la queue aux guichets dans la désorganisation la plus totale et parfois avec la crainte de manquer son bateau. Il faut donc, pour la majorité des usagers qui savent précisément ce qu’ils veulent, des distributeurs automatiques comme dans les gares SNCF, ainsi que la possibilité d’imprimer son billet sur internet comme pour le low-cost aérien ou les traversées vers la Corse, et des billets globaux (bus + bateau,) ou à défaut pouvoir obtenir tous les billets au point de départ.

 

 

DES SERVICES DE LOCATION DE VOITURES A PRIX ATTRACTIFS

 

Le deuxième pilier de la solution serait la mise à disposition de services de location de voitures à prix attractifs dans les arrêts principaux et à Palais.

Comment justifier l’écart des prix entre le continent et Belle-Ile ?

On trouve aujourd’hui dans les  villes des voitures à louer 17€ par jour, 100 km maximum inclus: ainsi Quiberon-Vannes pourrait coûter moins cher que le passage d’une voiture au tarif insulaire, et 1 semaine à Belle-Ile en bus et voiture de location moins cher que le passage au tarif « touriste » actuel ! Une offre de voitures de location à tarif intéressant pourrait être suscitée, organisée (transfert des bagages), voire aidée, à Palais. On peut imaginer par exemple des conditions particulières de passages de flottes de voitures de location sur les bateaux

 

 

DIVERSES MESURES COMPLEMENTAIRES

 

Quelques mesures complémentaires peuvent aussi contribuer à la diminution des passages de voitures sur les bateaux, ou à un meilleur étalement de la fréquentation.

On peut agir par la tarification, qui deviendrait un outil d’aide à la politique de transports choisie, plutôt qu’une recherche de taxation maximale systématique comme aujourd’hui (suppléments pour galeries de toits de véhicules, bagages transportés sur diable etc).

Instaurer par exemple des quotas annuels de nombre de rotations à tarif réduit pour les voitures insulaires. Ou pour les touristes un tarif majoré pour les allers-retours de moins de 3 jours.

Une modulation des tarifs pourrait aussi être appliquée, comme en low-cost aérien selon les périodes de l’année, les jours de la semaine, les heures de la journée, les délais de réservation.

 

On peut aussi rendre la voiture moins nécessaire sur l’île par les touristes en favorisant les deux-roues, d’abord par une tarification incitative (aujourd’hui 156 € pour une moto ou un scooter !),  mais surtout en rendant la pratique du vélo sur l’île plus confortable et plus sûre. Le réseau cyclable balisé n’est pas adapté car fait de routes ou chemins souvent peu carrossables, exigeant  compétences cyclistes et très bonne condition physique pour franchir les nombreux vallons du tour de l’île. Car il n’existe pas de pistes cyclables le long des routes départementales qui relient les quatre bourgs par le centre de l’île, sur le plateau. Alors tous les jours en périodes de vacances on voit des familles avec enfants à vélo le long de ces routes départementales dans un trafic automobile important.  Les bords de ces routes sont très peu construits : la place existe donc pour la réalisation de pistes cyclables le long des axes principaux de Belle-Ile.

La piste cyclable le long de la future voie routière dédiée, de Quiberon à Plouharnel, constituerait un autre maillon d’une offre touristique cyclotouriste Quiberon – Belle Ile.


 

CONCLUSION

 

 

 

L’objectif général -- satisfaction des besoins légitimes des bellilois, soutien de l’activité touristique, équilibres financiers pour les collectivités et la compagnie --  ne peut être atteint dans le cadre strict d’une réorganisation de la liaison maritime qui ne peut que pénaliser les insulaires par la restriction de leurs déplacements et la chute du tourisme, ou accroître la pression fiscale sur les Morbihannais. Les mesures proposées ici dans un cadre beaucoup plus large permettraient d’y parvenir par la diminution de la taille, de la fréquence et du nombre des bateaux transports de voitures. On assurerait ainsi une diminution du coût global de la liaison maritime, tout en améliorant le service aux usagers insulaires et en développant le tourisme.

Il faudrait bien sûr garder un minimum de rotations sur un gros roulier, notamment pour le passage des fourgons et camions qui, en assurant des approvisionnements de marchandises à coûts modérés sans ruptures de charges, limitent les niveaux de prix sur Belle-Ile. A choisir, il vaut mieux favoriser le passage des camions que celui des voitures.

 

En contrepartie de la suppression de rotations de rouliers, on peut mettre en place davantage de liaisons rapides par vedettes, empêchées aujourd’hui par la nécessité de remplir les gros bateaux. Il en résulterait une diminution considérable des temps de trajets globaux. Comparons les trajets depuis l’embarcadère de Palais jusqu’à Auray, d’une part par voiture embarquée, d’autre part par passage piéton sur vedette rapide et bus sur voie dédiée.

Sur la traversée 40 mn en vedette au lieu de 1h30 en roulier ( 30 mn d’attente avant le départ + 45 mn de traversée + 15 mn de débarquement). Sur le parcours en presqu’île, temps voisins en période de circulation normale, beaucoup plus rapide sur la voie dédiée en circulation chargée. Donc gain d’une heure au minimum par rapport au passage de la voiture.

 

Le coût total du trajet serait diminué pour tous ceux qui passent en voiture aujourd’hui.  Par exemple, aux tarifs actuels, un couple d’insulaires allant pour la journée à Auray, Vannes ou Lorient, dépense aujourd’hui 41,70 € (carburant non compris) avec une voiture moyenne, et dépenserait 36,50 € ( idem) avec bus et location de voiture à Auray, et 19,50 € avec bus jusqu’à destination.

 

Et l’activité touristique sur Belle-Ile s’en trouverait favorisée. Surtout hors saison d’été quand les prix de location des meublés de tourisme sont modérés alors que les tarifs très élevés de passage des voitures ou  de location de voitures restent dissuasifs pour des touristes moins aisés financièrement. Le locataire d’une maison à 2500 € la quinzaine en plein été n’hésitera pas à payer 200 ou 300 € supplémentaires pour passer sa voiture. Au contraire le locataire potentiel de la même maison à 500 € la semaine en avril renonce parfois à son projet.

Or la clé du développement de l’activité touristique est bien l’extension hors-saison.

 

L’amélioration de la circulation automobile dans la presqu’île de Quiberon profiterait aussi à ses habitants et touristes, et surtout à ses services d’urgences.

 

On peut penser enfin que  le nouveau système intégré de liaison Auray-Quiberon –Belle-Ile constituerait une opération emblématique porteuse de dynamisme local et de communication externe.

 

L’action des collectivités – Conseil Général, Conseil Régional, Pays d’Auray AQTA, CCBI, communes –  serait d’impulser et  mettre en œuvre les changements en réorientant les aides publiques vers les solutions porteuses d’avenir plutôt que vers le comblement de déficits des impasses actuelles.

A l’heure du grand débat national sur la réforme territoriale, il sera intéressant de voir si les collectivités concernées dans le Mille-feuille  sauront  s’entendre pour creuser ces idées sans a priori et ouvrir une réflexion constructive .